Lovecraft – Lectures Immersives – Les Déchargeurs

Lovecraft, lectures immersives aux Déchargeurs : Lisa Bretzner nous invite à plonger dans l’univers de Lovecraft, enrobée de la musique de Youenn Lerb. Leur passion conjointe emmène le spectateur dans la découverte d’un univers inexploré, terrifiant et addictif.

Le spectateur qui descend l’escalier, un peu raide, un peu sombre, vers la petite salle de La Bohème aux Déchargeurs est déjà dans l’ambiance. Quand la voix de Lisa Bretzner s’élève, le voilà parti avec les professeurs Lake et Dyer pour l’Antarctique.

Lire Lovecraft, c’est plonger dans un univers qui est quelque part entre l’horreur et le fantastique. Quand ses mots fonctionnent, le lecteur se retrouve dans un univers terrifiant, addictif. Lovecraft écrivait des textes courts, publiés dans Weird Tales, Astounding Stories. Des textes qu’on peut lire d’un trait, qui vous laissent au coeur de la nuit avec l’inquiétude des images qui vont vous emplir si vous vous endormez.

Lisa Bretzner et Youenn Lerb sont passionnés, fascinés, par Lovecraft, sa vie, ses textes. Il compose, elle écrit, joue, met en scène.

Ce lundi soir, Lisa Bretzner lisait Les Montagnes Hallucinées. Le texte est inhabituellement long, elle a fait des coupes, gardé le cœur d’une histoire où on retrouve les thèmes essentiels de Lovecraft, l’origine de l’humanité, le danger du savoir, la disparition des civilisations.

Les Montagnes Hallucinées se trouvent en Antarctique. L’Antarctique est à l’homme des années 1920 ce qu’est la lune à l’homme des années 1960, Mars à l’homme des années 2000 : le prochain inexploré qu’il va découvrir, suffisamment familier pour qu’il puisse s’y projeter

Dans mon imaginaire d’adolescent qui savourait ces terreurs nocturnes, l’univers de Lovecraft est transporté par une voix grave, lente. Enveloppée dans l’ambiance créée par Youenn Lerb, Lisa Bretzner sert le texte d’une voix féminine, avec rapidité. Ce faisant, elle crée une tension, oblige à une concentration qui permet au spectateur de prendre un peu de hauteur par rapport aux personnages, de remplacer la terreur par l’inquiétude. Une peur différente, je n’étais pas terrifié parce que j’étais dans l’histoire, j’éprouvais une peur crissante pour le personnage dont je ressentais bien la terreur qui l’emplissait.

J’ai plusieurs fois fermé les yeux. Les yeux fermés, je voyais apparaître la tête des Anciens, les corps déchiquetés, les structures de pierre. Le texte existait.

Le 23 mai, Lisa et Youenn mettront leur passion au service de deux nouvelles, dont La Cité Sans Nom. Du grand Lovecraft, à ne pas manquer.

Aux Déchargeurs jusqu’au 27/06/22
28/03-25/04-23/05-27/06 : 20h00

Texte : H.P. Lovecraft
Lecture : Lisa Bretzner
Musique et sons : Youenn Lerb
Leur univers : les pages d’Hapax.

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